Après avoir rencontré les cinq candidats qui aspiraient à diriger le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), le maire Denis Coderre a annoncé son choix cet après-midi. Il recommandera la nomination de Philippe Pichet, un spécialiste des manifestations qui a touché à la lutte au terrorisme et qui occupe présentement le poste de chef de cabinet de l'actuel chef de police Marc Parent.

M. Coderre a qualifié Philippe Pichet d'homme discret, mais qui sait «prendre la chaleur».

Sa nomination doit maintenant être entérinée par la Commission de la sécurité publique, puis par les élus au conseil municipal du 17 août, puis au conseil d'agglomération du 20 août et enfin par le gouvernement du Québec, mais il s'agit essentiellement d'une formalité.

Un comité formé d'élus avait recommandé deux candidats au maire dont M. Pichet. «Les cinq candidats sont d'excellents candidats qui avaient leurs forces et leurs faiblesses et qui méritaient quand même d'avoir un entretien directement avec moi», a-t-il souligné lors d'un point de presse à l'hôtel de ville.

Les quatre autres candidats en lice: Fady Dagher, Patrick Lalonde, Mario Guérin et Bernard Lamothe.

Réactions

Le chef de l'opposition officielle, Luc Ferrandez, qui a participé au processus de sélection semble satisfait du choix. Il estime cependant que M. Pichet devra relever un défi de taille. «La principale chose qui va lui être demandée dans les prochaines années ça va être de diminuer les coûts de la police et il ne peut pas le faire en réduisant les coûts de main-d'oeuvre. Il va être obligé de le faire en trouvant de nouvelles manières de travailler», a-t-il remarqué.

«D'énormes défis attendent le prochain directeur. Le premier, c'est clairement l'amélioration des relations de travail. Celui d'avoir les ressources nécessaires pour s'acquitter de la mission du SPVM est également capital», a pour sa part indiqué Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers, le syndicat qui représente les policiers du SPVM.