Denis Coderre a salué la mémoire de Jacques Parizeau. Même si les deux hommes étaient opposés sur la question de l'indépendance du Québec, le maire a indiqué que l'ex-premier ministre inspirait le respect chez ses adversaires.

«On ne pouvait faire autrement que respecter cet homme. Il avait des arguments et il fallait être prêt. Il n'y avait pas de hargne. C'était un homme digne», a réagi M. Coderre lors d'un point de presse ce matin.

Le maire a salué la mémoire d'un «homme de conviction». «On n'était pas de la même famille [politique], mais j'ai eu beaucoup de respect pour cet homme. C'était un des grands serviteurs de l'État qui a contribué de façon très concrète au Québec moderne.»

Par respect pour le défunt et ses proches endeuillés, la Ville de Montréal a mis ses drapeaux en berne et le maire a annulé ses événements officiels prévus aujourd'hui. «Ça va être la journée Jacques Parizeau», a résumé Denis Coderre.

Le maire a dit avoir cherché conseil auprès de Jacques Parizeau depuis qu'il a pris la mairie de Montréal, le consultant notamment lors de la nomination du directeur du service du développement économique. «Au même titre que René Lévesque était un grand vulgarisateur de la scène politique, Jacques Parizeau le complétait bien en étant un grand vulgarisateur pour l'économie. Il nous aidait à mieux comprendre le milieu économique», a résumé le maire.

La Ville de Longueuil aussi a mis ses drapeaux en berne. «J'ai toujours admiré son intelligence, sa vivacité d'esprit, sa détermination et surtout toute la passion et le coeur qu'il mettait au service de la population du Québec. Nous perdons tous un grand homme qui a marqué notre histoire», a déclaré la mairesse Caroline St-Hilaire.