Le président de l'Agence métropolitaine de transport (AMT), Nicolas Girard, a affirmé, hier, que cet organisme « va continuer d'assumer les responsabilités qui sont prévues dans sa loi et son mandat », en attendant la mise en place des nouvelles structures de gouvernance qui entraîneront sa dissolution.

M. Girard a commenté avec sérénité, hier, l'annonce du démantèlement prochain de cette agence gouvernementale, qu'il dirige depuis l'automne 2012. Il affirme que le ministre des Transports du Québec, Robert Poëti, l'a contacté vendredi avant sa rencontre avec des élus de la Communauté métropolitaine de Montréal, où il a proposé un nouveau modèle de gouvernance qui entraînera la dissolution de l'Agence.

Après sa rencontre avec le ministre, en début de semaine, il a rencontré les employés de l'AMT, qui restent pour leur part « dans l'expectative ».

« Je suis très fier d'être leur PDG. Tout le monde reconnaît l'expertise et la compétence des employés de l'AMT, et je suis convaincu qu'on voudra mettre à profit ces talents-là, dans la nouvelle instance qui sera mise en place. », affirme Nicolas Girard.

Quoi qu'il arrive, souligne-t-il, « les trains vont continuer d'être opérés dans la région métropolitaine. Il y a 80 000 usagers qui utilisent nos services chaque jour et qui comptent sur nous ».

Bilan des bons coups

Selon lui, les équipes d'opération des trains de l'AMT ont maintenant acquis une solide réputation parmi les opérateurs de réseaux d'Amérique du Nord. Avec un taux global de ponctualité de 96,6 %, en 2014, l'AMT a repris le premier rang des réseaux de trains de banlieue, devant les opérateurs de Chicago, Boston, New York et Toronto.

« Depuis la création de l'AMT, en 1996, on a investi comme organisation 3 milliards de dollars dans les réseaux de transports métropolitains », affirme M. Girard, comme s'il dressait déjà le bilan des 19 ans d'activité de l'Agence.

« On a fait augmenter l'achalandage des trains de banlieue de 153 %, enchaîne-t-il. Tous modes confondus, l'achalandage des transports en commun a augmenté de 30 %. On a créé l'Express Chevrier [une ligne de bus express entre Brossard et le centre-ville de Montréal] et quatre nouvelles lignes de trains de banlieue.

« On a ouvert 38 nouvelles gares, 3 stations de métro [à Laval], 10 terminus métropolitains, en plus de créer 57 km de voies réservées, et environ 25 000 places de stationnement incitatif.

« On a beaucoup progressé dans la région métropolitaine de Montréal au niveau des transports collectifs, conclut-il, et l'AMT va offrir son entière collaboration au gouvernement du Québec, qui est son patron, pour assurer une transition structurée et ordonnée » vers de nouvelles structures.