Après une campagne dans les rues et les parcs, la lutte contre l'agrile du frêne se poursuit dans la cour des Montréalais.

Environ 100 000 propriétaires recevront sous peu une lettre les exhortant à inoculer leurs frênes contre l'agrile du frêne ou à abattre leurs arbres malades, sans quoi ils pourraient s'exposer à des amendes salées. La Ville de Montréal investira cependant 1 million en 2015 pour alléger leur facture.

Le responsable du dossier à l'Hôtel de Ville, Réal Ménard, a indiqué qu'il était «très vraisemblable» que la Ville assume environ 50% des coûts de traitements aux pesticides pour les citoyens qui vivent dans les «zones à risque». Ces zones se trouvent à moins de 300 mètres d'arbres qui ont déjà été diagnostiqués malades au cours de la dernière campagne de dépistage de la Ville.

Les arbres contaminés à 30% devront quant à eux être abattus. Les propriétaires devront en assumer les coûts, mais les permis pour abattre les frênes seront désormais gratuits.

85$ à 135$ : Coût d'un permis pour abattre un arbre. Le prix varie selon l'arrondissement

300$ à 1000$ : Coût de l'abattage d'un arbre

350$ à 2000$ : Montant des amendes auxquelles les propriétaires montréalais s'exposent en vertu d'un nouveau règlement annoncé aujourd'hui par la Ville.

Montréal a recensé 1,2 million d'arbres sur le domaine public. La Ville estime qu'environ 20% du nombre sont des frênes. Elle ne détient cependant pas de statistiques sur le nombre d'arbres ou de frênes sur les propriétés privées. D'ici juin, une quinzaine de villes qui se trouvent sur l'île de Montréal auront adopté des règlements similaires, a souligné Réal Ménard.

L'agrile du frêne est un véritable fléau. Dans l'arrondissement Rosemont-Petite-Patrie, on pense malgré tous les efforts déployés que seulement 40% des frênes de rue survivront d'ici dix ans.

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