Le ministre des Transports Robert Poëti ne voit pas l'urgence à prendre position pour le maintien de la dénomination du pont Champlain à l'infrastructure qui doit le remplacer.

M. Poëti a affirmé qu'il attendra d'être convoqué par Ottawa, qui a forcé le ministre fédéral des Transports Denis Lebel à renoncer à renommer le futur pont du nom du joueur de hockey Maurice Richard.

En Chambre, les péquistes ont pressé M. Poëti de s'afficher en faveur du maintien du nom actuel, choisi pour rappeler la mémoire de l'explorateur français et fondateur de Québec, Samuel de Champlain.

Après la période des questions, M. Poëti s'est défendu de baisser les bras devant M. Lebel, qui a écarté le choix du nom de M. Richard sans pour autant assurer que celui de Champlain sera maintenu.

Le ministre libéral a affirmé que le gouvernement fédéral a pris une sage décision en écoutant l'opposition suscitée par la possibilité que la dénomination de l'infrastructure soit changée.

Selon M. Poëti, le moment n'est pas venu pour Québec de faire entendre sa voix dans ce dossier.

«Le gouvernement travaille sur ça, alors à partir de là, quand ils seront rendus à cette étape et qu'ils vont me rencontrer pour en parler, je vais le faire, a-t-il dit aux journalistes. Mais à ce stade-ci pour moi ce n'est pas une urgence.»