Les élus de Mirabel ont donné le feu vert à la démolition de l'aérogare de Mirabel, hier soir.

Le maire Jean Bouchard et les conseillers municipaux ont appuyé une entente visant à négocier une compensation financière avec Aéroports de Montréal (ADM) dans la foulée de la démolition.

«C'est une décision qui a été très déchirante. Une décision qu'on n'a pas souvent à prendre dans une carrière d'élu», a convenu le maire, qui fait partie des cinq élus qui ont voté pour une entente. En revanche, trois conseillers se sont prononcés pour une injonction qui aurait permis de contester la démolition de l'aérogare devant les tribunaux.

«Il y a une offre d'ADM sur la table», a déclaré le maire, sans s'avancer sur la somme que la Ville pourra percevoir maintenant qu'elle a autorisé la démolition. Fait à noter, Mirabel empoche actuellement 600 000$ en taxes foncières associées au bâtiment.

Le maire Bouchard a longtemps milité pour que l'aérogare soit transformée en centre de foires. «J'y crois toujours, mais considérant l'indifférence totale du fédéral et son appui sans équivoque à ADM, je considère que me battre comme je me suis battu durant les derniers mois, ce serait comme donner un coup d'épée dans l'eau», a-t-il nuancé.

Vision globale

Le maire de Mirabel, Jean Bouchard, a bel et bien discuté d'un projet qui aurait impliqué Québecor, à Mirabel, avec l'actuel député péquiste Pierre Karl Péladeau. «J'ai eu une discussion avec M. Péladeau dans ce dossier-là [de Vision Globale]», a-t-il dit. 

Il réagissait ainsi à un reportage de La Presse qui révélait que M. Péladeau était intervenu en commission parlementaire à propos de la vente de Vision Globale, que lorgnent Québecor Media international et le fonds américain Clearlake Capital.