Denis Coderre devra attendre un peu avant de prendre le contrôle de la sécurité à l'hôtel de ville. Devant le feu nourri de critiques des partis d'opposition, le maire de Montréal a accepté de confier la question à la Commission de la présidence, un groupe d'élu qui gère le fonctionnement de l'hôtel de ville.

Historiquement, la sécurité est une responsabilité attribuée au président du conseil de ville. Or, dans la foulée de la manifestation du 18 août dernier, Denis Coderre souhaite maintenant s'approprier ce pouvoir. Il en a fait la demande formelle aux élus lors d'une motion présentée par son administration en séance du conseil municipal aujourd'hui. 

«On voit bien ici la solution Coderre, on centralise. Comment ? Avec un rouleau compresseur. Quand ? Le plus tôt possible. Pourquoi ? On ne le sait pas trop», a critiqué le leader de projet Montréal Marc-André Gadoury. 

La chef du Vrai changement pour Montréal, Lorraine Pagé, s'est elle aussi opposée à cette motion. «Nous n'avons pas besoin d'un maire qui fait de la micro-gestion».

Le maire a finalement consenti à ce que la question soit débattue devant la Commission de la présidence. «Il faut réfléchir sur la sécurité des élus. Y'a pas personne qui veut contrôler quoi que ce soit. Ce n'est pas la maison à Denis Coderre», a conclu l'élu.

Une motion de Projet Montréal rejetée

La réforme du financement des arrondissements annoncée par Denis Coderre vient de franchir une autre étape. Une motion présentée par projet Montréal visant à geler la réforme a été battue par une majorité de parlementaires (25 pour et 37 contre). L'opposition critiquait l'empressement du maire dans le dossier. « C'est une bonne journée pour nous. Cela a permis une discussion franche et ouverte avec les partis prenants. Cela permet de clarifier certains aspects de la réforme qu'on veut mettre en place»,a indiqué Pierre Desrochers, président du comité exécutif de la ville.