Le maire d'Hochelaga-Maisonneuve, Réal Ménard, a exigé hier soir qu'un système d'alerte à la population soit mis en place «à court terme» dans son arrondissement, en réaction à l'incendie du 8 juin dans l'usine Lallemand.

Il a ainsi réagi aux déclarations de citoyens de son arrondissement, qui se sont présentés à une assemblée citoyenne afin de discuter des impacts de l'usine Lallemand dans leur quartier. «Est-ce qu'on va être avertis s'il y a un autre feu?», a demandé un citoyen inquiet. «Et que sont ces particules qui me tombent sur la tête quand je roule à vélo sous un ciel bleu?», a ajouté une autre.

Les employés de la Ville réunis par le maire ont assuré que l'usine Lallemand respectait les normes en matière de bruit et d'émissions de substances toxiques. Seule la question de l'odeur n'est pas réglée, puisque des tests ont révélé que deux personnes sur quatre sentent les mauvais effluves. Près de trois mois après l'incendie qui a éclaté à l'usine Lallemand, les inquiétudes demeurent nombreuses chez les citoyens. Problèmes respiratoires et cutanés, craintes d'une baisse de la valeur des maisons et inquiétudes quant à un éventuel incendie ont tous été abordés à l'assemblée.

Surtout, «l'épisode des génératrices» a irrité les citoyens. Après l'incendie, Lallemand a été contrainte d'installer 13 génératrices pour alimenter son usine. L'entreprise s'est engagée à identifier les sources de bruit, à installer des systèmes de réduction d'odeur, à réduire la circulation dans la rue Préfontaine et à communiquer avec le Canadien Pacifique afin de limiter les livraisons en pleine nuit. Elle a assuré avoir l'intention d'honorer ses engagements d'ici 2017.