Accusant l'administration Coderre d'«ingérence politique», la Fraternité des policiers de Montréal demande le transfert à la Sûreté du Québec de l'enquête sur la manifestation musclée survenue la semaine dernière à l'hôtel de ville.

Le syndicat représentant les agents de la métropole a vivement réagi à la sortie dans La Presse de la responsable de la sécurité publique, Anie Samson. «Il y a des gens qui ont perdu leur job et qui ne le savent pas encore», a-t-elle déclaré en entrevue. Elle a aussi évalué que des accusations criminelles seront fort probablement portées contre des participants à ce que plusieurs ont décrit comme le «saccage» de l'hôtel de ville.

«Avec sa déclaration, madame Samson met une pression indue sur les enquêteurs pour que des accusations criminelles soient déposées. Il s'agit clairement d'ingérence politique» a dénoncé Yves Francoeur, président de la Fraternité.

Le chef syndical voit dans cette sortie une raison supplémentaire de transférer l'enquête confiée au Service de police de Montréal (SPVM) à la SQ. Il fait ainsi appel au ministre de la Sécurité publique.

Le SPVM a déclenché une enquête sur les événements survenus le 18 août. Le corps policier qui a promis d'agir rapidement n'a toujours pas remis ses conclusions de son enquête à l'administration Coderre. Rappelons que quatre agents de sécurité ont été blessés durant la soirée alors que plus d'une centaine de manifestants ont envahi le bâtiment où se réunissaient les élus montréalais en conseil municipal.