Moins de vingt-quatre heures après avoir fermé d'urgence l'autoroute Ville-Marie dans les deux directions à la hauteur du tunnel Viger, le ministère des Transports du Québec a finalement terminé les travaux visant à retirer une dalle de béton fissurée qui a été la cause de tout un branle-bas de combat au centre-ville de Montréal.

La circulation est désormais rouverte en direction ouest, alors que des travaux supplémentaires - déjà prévus depuis un certain temps - se poursuivent en direction est. L'ouverture de l'autoroute dans les deux directions est prévue pour lundi matin aux aurores. 

«L'opération de démantèlement s'est extrêmement bien déroulée, nous sommes très satisfaits du travail qui a été fait. Pour ce qui est du côté est de l'autoroute, ces travaux étaient déjà prévus depuis longtemps et n'avaient aucun lien avec l'incident sur la dalle de béton qui a forcé la fermeture dans les deux directions», a expliqué la porte-parole du ministère des Transports du Québec, Sarah Bensadoun. 

Des réparations urgentes 

Près d'une vingtaine de travailleurs ont travaillé ce samedi sur le chantier d'urgence déployé au-dessus du tunnel Viger, qui surplombe l'autoroute Ville-Marie, afin de retirer la dalle de béton endommagée.

En avant-midi, deux gigantesques grues ont été déplacées afin d'enlever en deux temps la dalle qui a été «sciée de bord en bord» la semaine dernière par des travailleurs d'un chantier de la Ville de Montréal. 

La dalle en question, d'une longueur de 40 mètres, d'une largeur d'un mètre et d'une profondeur de 20 centimètres, est installée entre deux murs portants, longeant le trottoir et le pont d'étagement. Le 20 juin dernier, des travailleurs d'un chantier municipal ont créé une importante fissure alors qu'ils sciaient du ciment sur la chaussée. 

Les inspecteurs du ministère des Transports, qui ont été immédiatement appelés sur le chantier après l'incident, n'ont découvert qu'hier soir l'ampleur des dégâts. «Nous avons décidé de ne prendre aucun risque et d'empêcher les automobilistes de circuler pendant les travaux de réparation», a indiqué Mme Bensadoun. 

Cette fermeture d'urgence était problématique pour le centre-ville puisque près de 100 000 automobilistes empruntent l'autoroute 720 dans ce secteur quotidiennement. 

Qui paiera pour les travaux? 

Les travaux d'urgence qui ont été effectués sur le tunnel Viger ne sont pas sans coût. Mais pour l'instant, une question demeure sans réponse: qui paiera pour les réparations? 

«Nous avons ouvert une enquête interne pour déterminer les causes de cet incident, mais la question des coûts n'est pas la priorité pour l'instant. Nous sommes dans un secteur névralgique de Montréal et nous voulons d'abord sécuriser la zone, réparer la fissure et trouver une solution permanente», a dit Mme Bensadoun.

La dalle problématique est située au-dessus du tunnel Viger sur une rue qui longe le nouveau centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), dont certaines sections sont toujours en construction. 

Le chantier où est survenu l'incident est en arrêt depuis le 20 juin dernier.