Si l'avenir du projet de système léger sur rail (SLR) sur le nouveau pont Champlain demeure incertain, Québec n'exclut pas la mise en service de ce type de train dans l'ouest de Montréal.

Comme le rapportait La Presse samedi, cette hypothèse conçue par l'Agence métropolitaine de transport (AMT) dans son plan de mobilité pour l'Ouest-de-l'Île apparaît dans deux des quatre scénarios envisagés. Le tout est étudié par le ministre des Transports, Robert Poëti, qui ne ferme la porte à aucune possibilité.

« L'engagement que nous avons pris [en campagne électorale] était d'avoir un lien rapide entre l'ouest et le centre-ville. Différents modes de transport sont pour l'instant étudiés », a expliqué à La Presse son attachée de presse, Valérie Rodrigue.

Le plan de mobilité a été présenté à la mi-mai par l'AMT au ministre Poëti lors d'un entretien avec le  président-directeur général de l'organisme, Nicolas Girard. Leurs discussions ont toutefois principalement porté sur le nouveau pont Champlain, a indiqué Mme Rodrigue, alors que Québec prenait position jeudi dernier en favorisant la construction d'un tablier hybride permettant la circulation d'autobus et l'ajout éventuel d'un système SLR.

Projet concurrent

Si ce même genre de train léger est privilégié pour relier le centre-ville à l'Ouest-de-l'Île, projet chiffré pour l'instant à plus de 3 milliards, une autre option, celle du « train de l'Ouest » - pourtant une promesse des troupes libérales lors de la dernière campagne électorale - , serait alors mise au rancart.

« On veut avancer le projet de train de l'Ouest et on a l'intention de le réaliser », affirmait pourtant plus tôt ce printemps le premier ministre Philippe Couillard lors d'un point de presse pour présenter sa plateforme pour la métropole.

Le projet du train de l'Ouest, dont les coûts étaient estimés à 1 milliard, a été lancé en 2011 sous un gouvernement libéral, dirigé par l'ancien premier ministre Jean Charest. On prévoyait notamment de tripler le nombre de départs sur la ligne

Vaudreuil-Hudson, ce qui nécessiterait la construction d'une voie ferrée indépendante de celle qui est présentement empruntée par l'AMT, où circulent aussi des trains de marchandises.

Au cabinet du ministre Poëti, on répète que les nouveaux scénarios proposés sont à l'étude et qu'aucun choix final n'a été fait dans ce dossier.