La première séance du nouveau conseil municipal de Montréal, qui s'est déroulée hier, a permis de prendre en note les premières décisions d'importance du nouveau maire, Denis Coderre. Au nombre, le futur de la ligne éthique et la fin de l'idée d'implanter l'usine de compostage dans le Complexe environnemental de Saint-Michel.

Enlevée au vérificateur général en 2010, la ligne éthique ne lui sera pas redonnée, a annoncé le maire. Elle relèvera plutôt du fonctionnaire au coeur de son plan anticorruption, l'inspecteur général, dont le poste devrait être créé d'ici les Fêtes. En réponse à une question de l'opposition, qui dénonçait le fait que la ligne éthique relève actuellement du contrôleur général, M. Coderre s'est dit «sensible à la question des dénonciateurs» et s'est dit «d'accord sur la question du contrôleur général». «L'inspecteur général sera responsable de protéger les dénonciateurs, les gens qui veulent faire en sorte que l'administration soit transparente et éthique, a-t-il promis. C'est vraiment une personne indépendante, qui n'est ni sous le maire ni sous le directeur général.»

Pas d'usine à Saint-Michel

L'idée d'implanter l'usine de compostage dans le Complexe environnemental de SaintMichel est morte et enterrée. Le responsable de l'environnement au comité exécutif, Réal Ménard, en a donné l'assurance au conseil municipal. «Le mandat qui a été donné, c'est d'identifier un site alternatif, a-t-il indiqué. Nous sommes toujours à la recherche, idéalement, d'un site public pour accueillir une usine de compostage.» Le maire Coderre a quant à lui rappelé que le ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet, est intervenu en pleine campagne électorale pour désavouer ce projet d'usine de compostage.