Union Montréal est moribond, mais n'est pas prêt à rendre son dernier souffle et son argent.

Le parti de l'ex-maire Gérald Tremblay veut se défendre avant. En conséquence, le parti et son agent officiel, le comptable agréé Marc A. Deschamps, demandent à la Cour supérieure de suspendre la décision du Directeur général des élections (DGE), qui lui a retiré son droit d'exister et d'agir comme parti politique. Cette décision a été rendue le 12 novembre dernier. Selon celle-ci, Union Montréal a jusqu'au 24 novembre pour remettre au DGE les sommes et actifs qui restent. Au 31 décembre 2012, le parti rapportait avoir environ 650 000$ en banque. «Cette obligation de remettre les actifs cause un préjudice sérieux et irréparable au requérant et à Union Montréal puisqu'aucun acte de compensation subséquente ne pourra remédier au fait que sans ses actifs, le parti se verra dans l'impossibilité d'être représenté par avocat ou devant la CECI [Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction]», signale-t-on dans la requête. Union Montréal avance aussi qu'il ne pourra pas non plus faire valoir ses droits pour cette demande de révision judiciaire.