Pendant qu'Environnement Canada «repense» la Biosphère, une soixantaine d'acteurs en environnement et en muséologie ont uni leurs voix pour «lancer un cri d'alarme» afin de garder ouvert le Musée de l'environnement situé dans l'ancien pavillon des États-Unis à l'époque d'Expo 67.

La Biosphère appartient à la Ville de Montréal. Elle est gérée par Environnement Canada en vertu d'une entente qui stipule qu'il doit y avoir un espace pour sensibiliser les gens à l'environnement. Un musée consacré à l'eau a vu le jour en 1995 avant de devenir le Musée de l'environnement.

Un peu plus de 15 ans plus tard, Environnement Canada estime qu'il est temps de «repenser la plate-forme de diffusion d'information scientifique» de la Biosphère pour l'adapter au nouveau «contexte environnemental.»

«De plus en plus, on fait face à des évènements de nature météorologique et environnementale qui sont violents. Ce qui est très près de la mission du Service météorologique qui est de fournir de l'information aux Canadiens. On est train de voir comment utiliser la Biosphère dans ce contexte», a expliqué Michel Jean, directeur général des opérations météorologiques et environnementales du Service météorologique du Canada.

M. Jean a également rappelé que «le mandat de la Biosphère a toujours gravité autour de la surveillance environnementale», évoque-t-il. « La Biosphère reste ouverte. C'est une îcône pour la région de Montréal et pour Environnement Canada», a-t-il confirmé.

Du côté des acteurs en environnement, ces changements représentent la «fermeture de la Biosphère et du Musée en environnement.» «On sabre dans les institutions muséales et patrimoniales, sacrifiant une expertise irremplaçable pour les jeunes qui auront, davantage que les générations précédentes, des choix cruciaux à faire pour l'avenir de la planète», lit-on dans une lettre regroupant 67 signataires.

Du côté de la ville de Montréal, on assure suivre la situation de près, mais qu'aucune demande n'a été formulée pour modifier l'entente de gestion.

Une oeuvre réalisée par l'artiste montréalais Pierre-Olivier Boucher, alias Péo.