Quelques centaines de manifestants venus des quatre coins de Montréal se sont réunis samedi après-midi au square Philips pour défendre les droits des immigrants sans papiers.

L'événement, chapeauté par l'organisation Un statut pour toutes et tous, a culminé avec le rassemblement au centre-ville de marcheurs venus des quartiers est, sud-ouest, nord-ouest et nord-est de la ville.

Les principales doléances des manifestants concernaient la détention et la déportation d'immigrants, de même que la difficulté d'accès aux services et aux droits canadiens pour certains résidants du pays.

« La vie des sans-papiers est extrêmement difficile », a souligné la manifestante Mary Foster. « Ces personnes-là ont peur, et elles sont sujettes à l'exploitation, car elles n'osent pas dénoncer les mauvais traitements qu'on leur inflige parfois, de peur d'être expulsées du pays. »

De l'avis d'un Iranien de 66 ans, arrivé au Canada en tant que réfugié il y a 30 ans, ce sont les frontières qui devraient tomber, tout simplement. « Si une personne est ici, elle devrait pouvoir rester », a-t-il déclaré.

Selon Un statut pour toutes et tous, des dizaines de milliers de personnes vivent sans statut à Montréal. Au Canada, dit l'organisation, ils seraient plus d'un million.

Les manifestations n'ont pas causé « d'entraves majeures à la circulation », a indiqué le Service de police de la Ville de Montréal.

À trois reprises, les policiers ont confirmé à La Presse avoir reçu les itinéraires de trois des quatre marches, ce que les organisateurs défendent ardemment. Par «principe», par opposition au règlement municipal P-6 et dans un geste de solidarité envers «les victimes de la répression policière», les organisateurs avaient manifesté leur intention de ne pas dévoiler leurs déplacements à l'avance.