Le vol de vélos continue d'être un fléau: 2000 bicyclettes sont volées chaque année uniquement à Montréal.

Le Bureau d'assurance du Canada (BAC) participe à une vaste campagne pour sensibiliser les propriétaires de vélos qui, souvent, négligent le remisage de leur bicyclette.

Par la modification de plusieurs comportements, tant les policiers que les assureurs maintiennent qu'il est possible de réduire les risques de perte ou de vol.

Selon les rapports officiels colligés par le Service de police de la Ville de Montréal, 2000 vols de vélos sont déclarés chaque année, un chiffre que le BAC juge grandement sous-estimé.

Une étude réalisée par l'université McGill conclut que la valeur moyenne des vélos volés est de moins de 500 $ et que plusieurs ont été acquis par la revente et sont des vélos de seconde main. Cette donnée explique pourquoi plusieurs propriétaires de vélos ne déclarent pas le vol ou ne déposent pas une demande de réclamation à l'assureur.

Anne Morin, responsable des affaires publiques au Bureau d'assurance du Canada, attribue le faible pourcentage de réclamations aux frais de franchise exigés par les compagnies d'assurance. Ces coûts peuvent atteindre de 300 à 500 $ pour une réclamation.

Lorsque le vélo a une valeur moindre que la franchise, il devient non rentable, pour un propriétaire floué, de réclamer la valeur du vol.

«Raison de plus de faire de la prévention», lance Mme Morin. «Il s'agit d'une perte sèche pour un propriétaire de vélo, d'autant plus qu'à Montréal, il ne s'agit pas que d'un loisir mais aussi d'un moyen de transport», ajoute-t-elle.

Une grande campagne de sensibilisation se déroulera à Montréal par un affichage massif qui demeurera aussi en place dans les années à venir. Des séances de burinage se tiendront également à différents moments durant l'été.

Le BAC souligne toutefois que la métropole n'est pas la seule touchée par le phénomène du vol. Selon Mme Morin, la sensibilisation des cyclistes doit faire l'objet d'un rappel dans toutes les régions.

«Trop de gens font preuve de négligence au moment de verrouiller leur vélo, installent leur cadenas de manière inefficace ou encore choisissent un support à vélo qui ne convient pas», poursuit Mme Morin.