Même acculé au pied du mur devant des preuves irréfutables, le député fédéral de Bourassa a continué samedi de refuser de confirmer sa future présence sur la scène municipale.

Lors de sa participation à une manifestation dans les rues de la métropole, samedi, Denis Coderre n'a pas voulu commenter le secret le moins bien gardé de la métropole et confirmé cette semaine par La Presse: il tentera de succéder à Michael Applebaum comme maire de Montréal.

La veille, le Directeur général des élections avait confirmé qu'une formation politique s'était inscrite sous le nom «Équipe Denis Coderre pour Montréal», avec le député comme chef.

«Il y a des sondages qui disent que 40 % des Montréalais me voient comme maire de Montréal, s'est limité à affirmer M. Coderre. On est en consultation. Je sais que vous êtes impatients, mais le 16 mai, on va parler aux Montréalais.»

Le politicien a ajouté que les maires des arrondissements de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension et Montréal-Nord, Anie Samson et Gilles Deguire, étaient des appuis potentiels, si jamais il tentait sa chance à la mairie.

Sur les réseaux sociaux, où il est habituellement hyperactif, M. Coderre s'est fait discret dans les dernières heures, sans jamais faire allusion à la mairie.

Demande réelle

S'il n'a pas voulu confirmer qu'il se présenterait, Denis Coderre a tout de même affirmé à La Presse qu'il avait bien déposé les formulaires nécessaires à la création d'un parti politique.

«On a fait une demande et on attend. Il y a un processus à suivre», a-t-il affirmé.

Quant à Pierre Bélanger, l'ex-ministre péquiste devenu expert des relations publiques, Denis Coderre a tenu à souligner qu'il s'agissait «avant tout [d']un ami» et que l'employeur de M. Bélanger, la firme National, «ne travaille pas» pour lui.

Vendredi, M. Bélanger a confirmé qu'il était l'un des membres fondateurs de la formation politique du député de Bourassa. L'organisation avait besoin d'une centaine de noms pour avoir l'autorisation de mettre sur pied le parti.