Le samedi après-midi de plusieurs Montréalais aura vibré au son d'un hélicoptère policier, un bruit qui ne va pas sans rappeler le printemps érable et la grogne qu'il ravive chez plusieurs citoyens.

Comme il le fait presque automatiquement lorsque des événements « majeurs » ont lieu dans la métropole, le Service de police de Montréal (SPVM) a fait appel à un hélicoptère de la Sûreté du Québec pour surveiller la manifestation nationale contre la réforme de l'assurance-emploi.

Entre 13 heures et 15 heures, le son saccadé de l'appareil s'est fait entendre, au grand dam de citoyens, qui ont remis en cause l'importance d'une surveillance aérienne. « Il n'y a pas de guerre ici à ce que je sache », a pesté un résident du Faubourg Québec, dans le Vieux-Montréal, déçu de ne pouvoir vaquer à ses occupations en paix. « Dès qu'il y a un petit regroupement, on envoie un hélico. Il me semble qu'on pourrait en limiter l'usage. » Sur Twitter, une femme s'est également plainte du bruit de l'appareil, qui semble être « fait pour qu'on ne s'entende pas », à son avis.

Au SPVM, le porte-parole Laurent Gingras a cependant expliqué l'importance de la surveillance à partir des airs. « C'est un outil pour faciliter la collecte d'informations, pour suivre les déplacements de la foule », a-t-il dit. « Ça n'a rien à voir avec les événements de l'an dernier. Montréal avait déjà un hélicoptère dans les années 70. » Aux résidents dérangés par le bruit, il n'a pu suggérer autre chose que de s'y habituer. « Dans un grand centre urbain, ça arrive. Et aujourd'hui, ça a été jugé utile », a-t-il affirmé.