Après le coup de gueule contre les policiers la semaine dernière, les commerçants ne peuvent que s'en remettre aux policiers pour assurer la sécurité de leur commerce.

«On ne peut pas se mettre à se protéger nous-mêmes, le service de police est là pour nous protéger, dit André Poulin, directeur général de la Société de développement commercial Destination centre-ville qui représente représente 8000 commerces et bureaux. On leur fait confiance.»

Pourtant la semaine, M. Poulin demandait publiquement aux policiers d'intervenir plus rapidement au cours des manifestations lorsque la situation dégénère. «On leur demandait de mieux s'adapter aux situations», précise M. Poulin. À la suite de cette sortie médiatique, les déclarations publiques du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) l'ont rassuré.

«Ils ont dit qu'ils avaient modifié leur stratégie, ils ne les dévoileront pas, mais on a vu qu'ils prenaient ça au sérieux, il y a eu plusieurs communications du SPVM depuis une semaine», dit M. Poulin.

Pendant l'été, Destinations Centre-Ville a recours aux services d'une brigade de cadets pour assurer une présence et ainsi entretenir une perception de sécurité sur le territoire. Mais avec les manifestations de plus en plus nombreuses, l'organisme aimerait pouvoir recourir aux cadets à l'année, dès que son budget lui permet. «Même s'ils ne peuvent intervenir dans une situation de violence, la sécurité c'est vraiment une question de perception», soutient-il

Zone à risque

Outre une baisse des ventes et une diminution de la clientèle, les commerçants craignent aussi les hausses des primes d'assurances en raison de leurs réclamations plus nombreuses. «Ce qui est plus délicat, c'est de devenir une zone identifiée par les assurances comme étant une zone où le risque est plus élevé et donc les primes sont plus élevées si on prend une assurance commerciale dans cette zone», explique M. Poulin.