Le maire de Montréal, Michael Applebaum, affirme qu'il a répondu à toutes les questions des enquêteurs de l'Unité permanente anticorruption (UPAC). C'est ce qu'il a assuré lors d'un point de presse, mardi en soirée, immédiatement après sa rencontre avec les policiers.

«Je peux vous dire que pour moi, mon objectif, c'est de travailler avec les policiers, de répondre à toutes leurs questions et d'ouvrir l'hôtel de ville pour qu'ils puissent chercher toutes les informations nécessaires», a-t-il indiqué. «Je peux vous garantir que j'ai répondu à toutes leurs questions.»

M. Applebaum n'a pas confirmé que les perquisitions concernaient le financement illégal du parti Union Montréal. Il a refusé de préciser la nature des questions qui lui ont été posées, ni ce que les enquêteurs cherchaient à l'hôtel de ville et dans les arrondissements. Il a expliqué qu'il ne voulait pas nuire au travail des enquêteurs.

Le maire a souligné qu'il ne faisait pas l'objet d'une enquête. «J'ai fait une campagne propre, j'ai ramassé des fonds légalement... Je n'ai rien à me reprocher concernant le financement de ma campagne électorale», a-t-il dit pour rassurer les Montréalais.

«La fin du ménage»

L'annonce de la perquisition à l'hôtel de ville a littéralement «cloué sur place» les employés et les élus qui s'y trouvaient, selon les deux chefs des partis de l'opposition.

«C'est du jamais vu dans l'histoire de Montréal, un véritable tsunami», a affirmé Louise Harel, chef de Vision Montréal.

«J'espère que c'est la queue de la comète, la fin du ménage», a dit Richard Bergeron, chef de Projet Montréal. Les deux élus ne remettent pas en question leur confiance en Michael Applebaum. «Il aura l'occasion de s'expliquer, je ne vois pas pourquoi on douterait de lui à ce moment-ci», a indiqué Mme Harel.

«La coalition fonctionne bien, on ne remet pas ça en question», a ajouté M. Bergeron. Il rappelle qu'il a déposé sa première plainte à la Sûreté du Québec en mai 2009 au sujet du controversé contrat des compteurs d'eau. Il doute cependant que la perquisition de mardi soit liée à ce dossier.

Par ailleurs, le député caquiste Jacques Duchesneau n'a pas été surpris que l'UPAC débarque à Montréal, mardi. Il ne croit cependant pas que la Ville doive être placée sous tutelle, même si le maire Applebaum fait partie des personnes qui ont été interrogées par les enquêteurs. «Le fait que M. Applebaum soit rencontré, c'est normal, parce que c'est le maire en titre actuellement. Que la police vienne faire des perquisitions, c'est une chose. S'ils étaient partis avec une douzaine de personnes les menottes aux poignets, peut-être que mon discours serait différent.»