Le nouveau Planétarium de Montréal ouvrira ses portes le 6 avril, à l'ombre du Stade olympique, près du Biodôme.

En fait, le site qui comprend déjà aussi l'Insectarium et le Jardin botanique constituera, selon les administrateurs, «le plus grand complexe en sciences de la nature au Canada».

Après 45 ans d'existence, le Planétarium de Montréal, dédié aux connaissances sur l'espace, fermait en octobre 2011 les portes de ses installations de la rue Saint-Jacques, au centre-ville.

Un an et demi plus tard, un tout nouvel édifice, construit selon les normes environnementales LEED et armé de projecteurs numériques et optomécaniques, voit le jour.

Alors que les ouvriers s'affairent aux derniers détails sur le complexe, les médias étaient invités ce mercredi à visiter ce lieu comportant deux immenses canons pointés vers le ciel.

Deux théâtres immersifs de 18 mètres de diamètre sont au coeur de ces installations, où les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur l'animation et l'accompagnement au-delà des nouvelles possibilités technologiques.

Trois salles d'animation de 50 places, une salle d'exposition permanente et un café font aussi partie de ce nouveau Planétarium qui aura coûté au total 48 millions de dollars.

La Ville de Montréal contribue 25,7 millions $, le gouvernement du Québec, 9,5 millions de dollars, le gouvernement fédéral, 9 millions de dollars, et l'entreprise Rio Tinto Alcan, dont le nom est accolé au bâtiment, ajoute 3,8 millions de dollars.

Dans le théâtre «multimédia», une production créée spécialement pour le Planétarium par le tandem de renom Victor Pilon et Michel Lemieux sera présentée dès l'ouverture.

Le théâtre «astronomique» permettra aux gens d'observer un vaste ciel étoilé, assis confortablement et accompagnés d'un animateur, dans une immersion qu'on promet «renouvelée au gré des saisons et de l'actualité scientifique».

«Les expériences seront fort différentes dans les deux théâtres. MM. Lemieux et Pilon nous feront découvrir l'astronomie d'un point de vue d'artiste peu habituel dans un planétarium», a affirmé Pierre Lacombe, directeur du Planétarium, lors de la visite.

«L'autre expérience sera plus tranquille, plus lente. On se laissera accompagner par un animateur pour découvrir le ciel étoilé, voir ce qu'il nous cache», a-t-il ajouté.

Le Planétarium de bois et d'aluminium, baigné de lumière naturelle, est issu d'un concours international d'architecture remporté par la firme montréalaise Cardin Ramirez Julien. Plus de 60 propositions avaient été soumises initialement.

Le titre LEED ne pourra être octroyé qu'après l'achèvement des travaux. En outre, une grande partie de la toiture est végétalisée de façon à permettre l'absorption et l'évaporation de la chaleur, réduisant ainsi les îlots de chaleur sur le site.

L'objectif, pour ce site devant offrir «une place permanente à la créativité dans un lieu scientifique», est d'attirer 400 000 visiteurs dans les dix premiers mois.

L'exposition permanente «Exo, sur les traces de la vie dans l'univers» profite aussi de la direction artistique de Victor Pilon et Michel Lemieux.

La réplique du monument à l'astronome polonais Nicolas Copernic et le cadran solaire équatorial réalisé par l'artiste néerlandais Herman J. van der Heide seront ramenés de l'ancien site.