La Grande Bibliothèque de Montréal et des bâtiments de l'Université Laval, à Québec, ont été touchés dimanche par un débrayage d'employés de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).

Les employés du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) et ceux du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) ont quitté leur poste pour dénoncer la lenteur des négociations avec la partie patronale, l'actuel contrat de travail étant parvenu à échéance en juin 2011. De 14h30 à 18h, des employés ont quitté leur poste pour se rassembler à l'extérieur des bâtiments pour manifester leur mécontentement, laissant aux gestionnaires de la Grande Bibliothèque, par exemple, le soin d'offrir un service normal à la population. La bibliothèque est d'ailleurs demeurée ouverte pendant toute la durée de cette demi-journée de débrayage.

Dans des déclarations conjointes transmises par voie de communiqué, le SFPQ, et le SPGQ ont précisé que les discussions achoppaient à la fois sur la question de la conciliation travail et vie personnelle, et sur les questions des demandes salariales et des conditions de travail du personnel surnuméraire.

Aux dires des deux syndicats, l'employeur offre des majorations salariales inférieures à l'inflation, soit 0,5 pour cent pour l'année 2012, 0,5 pour cent en 2013, et 1 pour cent en 2014. Les employés réclament plutôt 1 pour cent pour cette année, 1,75 pour cent en 2013 et 2 pour cent en 2014

En entrevue à La Presse Canadienne, Jean-François Sylvestre, président de la région Montréal-Laval du SFPQ, a indiqué qu'il s'agissait d'un «piquetage symbolique avec de la musique, des slogans, du bruit... tout ce qu'il y a de plus festif, mais rien pour empêcher les gens d'entrer à la Grande Bibliothèque».

Représentant également les employés surnuméraires, M. Sylvestre a expliqué que ceux-ci réclamaient entre autres de pouvoir recevoir leur horaire à l'avance, ainsi qu'une modification du système d'appel.

«Lorsque les gens se font appeler chez eux, et qu'ils ne répondent pas immédiatement, cela compte comme un refus de travailler. Après trois situations semblables, l'employé en question est rayé des listes de rappel, et est donc congédié», précise-t-il.

Il s'agit de la deuxième demi-journée de grève du personnel de BAnQ, après un premier débrayage le 30 octobre pour exprimer son mécontentement face à la lenteur des négociations en vue de renouveler la convention collective.

Selon Christian Daigle, vice-président du SFPQ, les syndiqués ont récemment voté en faveur de six autres journées de grève.