Laval exige que Québec justifie la nomination d'un vérificateur spécial afin d'enquêter sur la gestion de la Ville. Non seulement le comité exécutif demande des explications au ministre des Affaires municipales, mais il menace également de ne pas nommer de successeur à Gilles Vaillancourt avant d'avoir obtenu une réponse.

Lors d'un court point de presse annoncé à peine 20 minutes à l'avance, mardi après-midi, le vice-président du comité exécutif de la Ville de Laval, Basil Angelopoulos, a vertement dénoncé la décision du ministre Sylvain Gaudreault de mettre son nez dans l'administration de sa ville.

Rappelons qu'hier, Québec a annoncé qu'un vérificateur se pencherait sur l'administration de la Ville, notamment en matière d'attribution de contrats, d'urbanisme et de transactions immobilières.

Explications exigées

«Le gouvernement n'a visiblement plus confiance dans le conseil de ville qui a été élu par les citoyens, a dit M. Angelopoulos. Pourtant, rappelons qu'aucune accusation criminelle n'a été déposée.»

«On peut se demander ce qui a justifié cette mesure exceptionnelle», a-t-il ajouté avant d'interpeller directement le ministre des Affaires municipales, duquel il attend des explications.

«Nous allons attendre cette justification avant d'envisager une candidature à la mairie», a déclaré le vice-président du comité exécutif.

Selon l'attaché de presse du ministre, M. Angelopoulos a pourtant assuré sa collaboration sur les actions que Québec entend mettre en place dans les prochains jours à Laval lors d'un entretien téléphonique en matinée hier. «Le ministre a fait part de son plan de match ce matin (hier) à M. Angelopoulos. On s'explique mal la réaction de ce dernier», indique l'attaché de presse, Yann Langlais-Plante.