Projet Montréal a présenté ses quatre conditions pour appuyer un candidat à la mairie vendredi prochain, faute de quoi le parti pourrait proposer un de ses conseillers.

En point de presse ce matin, le chef du parti de la deuxième opposition à l'hôtel de ville, Richard Bergeron, a d'abord demandé l'annulation de la hausse du fardeau fiscal liée à la taxe d'eau, soit 1,1% des 3,3% annoncés il y a une dizaine de jours. «Cette hausse est inacceptable, il faut la baisser d'au moins 1,1%, a-t-il plaidé. On n'a pas besoin de cet argent-là.»

Il réitère de plus sa demande concernant la formation d'un comité exécutif de coalition où siégeraient des élus de l'opposition. «La population ne fait plus confiance à une administration d'Union Montréal aussi refermée sur elle-même», a-t-il déclaré.

«Ouvert aux discussions»

Le chef de Projet Montréal veut en outre que la gestion de la ligne éthique, confiée au contrôleur général en 2011, redevienne la resposabilité du vérificateur général. Enfin, il exige un gel des tarifs de la Société de transport de Montréal en 2013. «Après 13 hausses consécutives, il faut permettre aux usagers de souffler.»

Si aucun candidat des deux autres partis ne souscrit à ces quatre demandes, Projet Montréal pourrait proposer son propre candidat à la succession de Gérald Tremblay. Il n'est pas question de boycotter l'assemblée extraordinaire du 16 novembre prochain, précise Richard Bergeron. Il se dit également disposé à appuyer le candidat que proposera vraisemblablement Vision Montréal. «Nous sommes ouverts aux discussions. La semaine prochaine sera très longue.»

Il n'a pas caché sa méfiance à l'égard du candidat choisi par Union Montréal, Richard Deschamps, vice-président du comité exécutif responsable notamment des infrastructures. «Il a été un bon soldat pour Gérald Tremblay, le meilleur pour le défendre. Il doit maintenant être un général.»