«Assez c'est assez! La farce a assez duré.» Le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal en remet. Après avoir fait état d'une crise de confiance des policiers envers la Ville de Montréal il y a trois semaines, Yves Francoeur a réclamé aujourd'hui la démission du maire Gérald Tremblay.

Les récentes révélations faites au cours des dernières semaines par les divers témoins à la Commission Charbonneau ont incité Yves Francoeur à durcir le ton. «C'est indécent qu'il reste maire de Montréal, a déclaré Yves Francoeur, qui se trouvait cet après-midi à Québec pour assister au discours inaugural de Pauline Marois. Chaque fois qu'il y a un nouveau témoin à la Commission Charbonneau, il y a de nouvelles allégations.»

Yves Francoeur se dit conscient qu'il s'agit d'allégations, mais estime néanmoins que l'étau se resserre autour du maire de Montréal. Selon lui, Gérald Tremblay aurait dû agir lorsqu'une hausse importante des coûts des contrats attribués par la Ville a été observée. «Pourquoi n'a-t-il pas pris les moyens minimaux, comme déléguer cinq ou six policiers pour se pencher sur les relations qui existent entre les compagnies qui soumissionnent?» demande-t-il.

Le président de la Fraternité exige le départ immédiat de Gérald Tremblay et la tenue d'élections municipales anticipées parce que, dit-il, «la métropole du Québec ne peut vivre sans maire pendant une année».

Rappelons que le 9 octobre dernier, Yves Francoeur, avait exprimé publiquement son malaise à l'idée que le Service de police de la Ville de Montréal présente son budget de la prochaine année au parti du maire, «qu'on allègue corrompu».