Montréal a tout intérêt à encourager plusieurs formes d'agriculture urbaine, comme la plantation d'arbres fruitiers et les serres commerciales sur les toits, mais devrait avancer prudemment en ce qui concerne l'élevage, notamment des poules.

C'est ce qui ressort du rapport rédigé par l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) sur l'état de l'agriculture urbaine à Montréal, publié hier.

L'OCPM a constaté que «l'agriculture urbaine est un phénomène d'une ampleur sous-estimée, qui implique un très grand nombre de Montréalais et répond à des besoins multiples de santé, d'intégration sociale, de lutte à la pauvreté et de développement durable». La commission est d'ailleurs convaincue que la Ville devra s'y intéresser. Elle recommande même à la Ville «d'évaluer la possibilité d'introduire un nouvel usage «agriculture urbaine» dans la réglementation d'urbanisme».

Les conclusions sont plus mitigées quant au retour de l'élevage en ville, interdit depuis 1966, mais pratiqué clandestinement. «Plusieurs participants, sans s'opposer à l'élevage urbain, ont appelé à la prudence. La Direction de la santé publique de Montréal, notamment, juge que ''l'élevage en milieu urbain est associé à des risques pour la santé et implique la gestion de ces risques''».