Le comportement de l'agente Stéfanie Trudeau, de la police de Montréal, maintenant connue sous son numéro matricule 728, est «inacceptable et troublant», estime le numéro 2 de la Ville de Montréal, Michael Applebaum.

Des images diffusées par Radio-Canada mercredi soir la montrent en train de brutaliser un citoyen et de pester contre les occupants d'un appartement dans des termes extrêmement vulgaires. «Ce n'est pas le comportement qu'on veut voir de nos policiers. C'est une tache sur la Ville de Montréal», a déclaré en point de presse ce matin M. Applebaum.

Le président du comité exécutif a admis cependant qu'il n'a pas parlé au directeur du Service de police de la Ville de Montréal, Marc Parent. Il s'attend à le rencontrer «dans les prochains jours».

«Je suis sûr qu'il a déjà vu les images et va prendre toutes les mesures nécessaires. M. Parent est un chef de police proche de la population, il veut avoir le respect pour tous nos citoyens. Il a travaillé dans des quartiers difficiles. Il veut avoir une approche proche avec la population, il va continuer à travailler dans cette direction.»

Décision après l'enquête

Le fait qu'aucun des collègues de la policière ne l'ait rabrouée lors de l'intervention controversée va vraisemblablement forcer le directeur à intervenir auprès de ses troupes, estime M. Applebaum. «M. Parent va prendre toutes les mesures nécessaires pour cette cause-là, et en même temps continuer de travailler avec les policiers pour qu'ils comprennent que ce n'est pas le comportement qu'on veut avoir.»

Il a rappelé que l'agente Trudeau est désormais affectée à des tâches administratives et a assuré qu'une décision sera prise à son sujet quand l'enquête sera terminée. «Je vais laisser M. Parent prendre ses décisions. La police va prendre les mesures nécessaires avec elle, avec les autres policiers pour s'assurer que ça n'arrivera plus.»

La chef de l'opposition à l'hôtel de ville, Louise Harel, estime carrément que «l'agente ne mérite pas de porter l'uniforme du SPVM».

«Je pense que c'est de la violence gratuite, elle doit être retirée des opérations immédiatement.»

Elle souhaite que Marc Parent agisse immédiatement. «C'est totalement inacceptable. On doit avoir du respect pour ceux qui sont chargés de protéger la population. Il n'y a plus de respect, ce n'est pas possible. Ce qu'on a entendu était tellement grossier et vulgaire.»