Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, annoncera «très bientôt, dans les plus brefs délais», s'il a l'intention de briguer un nouveau mandat en novembre 2013. Et les allégations de corruption au sein de son parti, le désaveu du représentant syndical des policiers ou même la candidature attendue de Denis Coderre n'auront aucune influence sur sa décision, a-t-il précisé cet après-midi en point de presse.

Malgré la tourmente, le maire s'est par ailleurs dit «très à l'aise» dans ses fonctions et a répété qu'il avait demandé à deux reprises la tenue d'une commission sur la collusion et la corruption dans l'industrie de la construction.

«J'ai offert mon entière collaboration et je suis prêt à aller témoigner lors des audiences. Tant qu'on n'aura pas les conclusions et les recommandations de la Commission, je ne ferai pas d'autres commentaires. Ces allégations, un jour, on aura peut-être le temps d'écouter des versions qui seront différentes.»

Aucun rôle des élus

Concernant la sortie du président de la Fraternité des policiers, Yves Francoeur, qui estime «immoral et indécent» de devoir rendre des comptes à une administration sur laquelle planent des allégations de corruption, le maire n'a pas voulu jeter d'huile sur le feu. Il a tout au plus précisé que les élus n'ont aucun rôle à jouer dans les enquêtes ou l'administration du service de police. «En ce qui concerne les enquêtes policières, ça relève du gouvernement du Québec, le chef Marc Parent a eu l'occasion de répondre à cette question-là. En ce qui concerne l'administratif, il relève du directeur général de la Ville de Montréal.»

Réunis jeudi dernier, une soixantaine d'élus du parti du maire, Union Montréal, l'auraient par ailleurs assuré de leur appui. «On a parlé des vraies choses. C'est évident que les gens sont entièrement d'accord sur tout le travail qu'on a fait depuis maintenant 11 ans. Et également solidaires au niveau des allégations qu'on voit. Il faut tenir le fort pendant la tourmente. Une chose est certaine, le caucus est à mes côtés.»

Coderre: aucune influence

Il a par ailleurs rejeté d'un revers de main les rumeurs faisant état d'un malaise au sein de son équipe. «C'est faux, c'est absolument faux. Nommez-les s'il y en a. Il y avait 60 personnes présentes, je n'ai pas entendu une personne qui était mal à l'aise.»

Quant à la candidature attendue de Denis Coderre, qui aurait l'appui d'un tiers des Montréalais selon un sondage commandé par La Presse, elle n'influencerait «aucunement» la décision de Gérald Tremblay. «Ça fait des mois et des mois que ça circule. Ma décision va être prise en fonction de ce que j'ai l'intention de faire, des défis que je suis prêt à relever et d'autres considérations que je vais exprimer au moment où je vais annoncer ma décision.»

Il a cependant réitéré son intention de terminer son mandat, estimant que «la Ville de Montréal est en effervescence, immobilière et touristique. Alors, partant de là, c'est très important de continuer à créer de la richesse».