Quelques centaines de personnes ont pris part à une manifestation contre la brutalité policière, samedi soir au centre-ville de Montréal.

Le rassemblement s'est ébranlé vers 21h, de la Place Émilie-Gamelin, et selon le Service de police de la ville de Montréal (SPVM), il a été déclaré illégal dès le début parce qu'aucun itinéraire n'avait été fourni aux autorités policières.

La manifestation a cependant été tolérée et s'est terminée, à toutes fins pratiques, autour de 22h45.

Le sergent Laurent Gingras, du SPVM, a indiqué qu'une personne avait été arrêtée, vers 22h30, pour avoir lancé une pièce pyrotechnique en direction des policiers. Cette personne a ensuite été libérée, mais s'est vu remettre un constat d'infraction aux règlements municipaux.

Une page Facebook consacrée à la manifestation, samedi, mentionnait que le Commissaire à la déontologie policière a récemment annoncé que 46 pour cent de toutes les plaintes déposées durant le conflit étudiant ont été rejetées.

La page invitait ensuite les gens à manifester, le 6 octobre, en se rassemblant à la Place Émilie-Gamelin, à 20h30, contre le rejet des plaintes déontologiques.

«Nous appelons la population de Montréal à se lever et à prendre la rue avec nous contre la violence que nous avons subie, pour montrer au SPVM que la population de cette ville, les gens qui paient leurs salaires ne toléreront plus de tels abus d'autorité, ne se laisseront pas intimider par l'ombre de leurs matraques, ne permettront plus notre innocence, notre dignité et notre volonté être abusées par des hommes casqués portant des insignes. Nous ne tolérerons pas que la police fasse enquête sur elle-même. Nous ne tolérerons pas le fascisme. Joignez-nous, vêtu-e-s de noir, alors que nous affirmerons notre puissance, notre point de vue et notre volonté de justice», est-il mentionné sur la page Facebook.