Les Montréalais pourraient avoir 10 millions de raisons de ne pas exiger immédiatement la démission de Gérald Tremblay. Un départ du maire avant le 3 novembre forcerait Montréal à organiser une élection partielle pratiquement aussi coûteuse que des élections générales. La loi sur les élections dans les municipalités oblige les villes à déclencher un scrutin lorsque le siège de leur maire devient vacant plus d'un an avant la prochaine échéance électorale. À moins d'un an, le choix de déclencher ou non une partielle revient aux élus du conseil municipal. Plutôt que de faire appel aux urnes, les conseillers peuvent choisir d'élire l'un d'entre eux maire par intérim dans le cadre d'un vote secret. Selon Élections Montréal, organiser une élection partielle à la mairie coûte cher puisqu'elle touche les 1,1 million d'électeurs de la métropole. Les scrutins municipaux organisés tous les quatre ans coûtent de 12 à 13 millions dans la métropole, où 103 sièges sont en jeu. Même si un seul poste est en jeu à l'occasion d'une partielle, Élections Montréal évalue que les économies seraient minimes. Essentiellement, la métropole n'aurait pas à rembourser les dépenses des candidats aux 102 autres sièges. Le gros des dépenses permises aux partis touche toutefois le poste du maire (612 000$ en 2009). Montréal pourrait aussi embaucher moins de personnel électoral que pour des élections générales puisqu'un seul bulletin de vote serait à remplir. Aux élections générales, certains secteurs nécessitent davantage de personnel puisque chaque électeur doit voter jusqu'à cinq reprises, comme dans LaSalle et Verdun. En tenant compte des «économies» potentielles, Élections Montréal évalue sommairement une partielle à 10 millions. Et peu importe le résultat d'une partielle, l'exercice serait à reprendre le 3 novembre 2013.