Inquiets par rapport aux problèmes de circulation toujours plus importants sur la Rive-Sud de Montréal, élus et gens d'affaires de la région unissent leurs voix pour demander au nouveau gouvernement le prolongement rapide du réseau de métro à Longueuil.

Dans une lettre envoyée à trois ministres du Parti québécois, que La Presse a consultée, ils exigent «des actions concrètes pour le transport collectif», dont le prolongement de la ligne jaune, qui relie les stations Berri-UQAM et Longueuil-Université de Sherbrooke. Sans quoi ils prédisent «l'asphyxie de toute une région».

La lettre est adressée au ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, à la ministre responsable de la Montérégie, Marie Malavoy, et au ministre responsable de la région de Montréal, Jean-François Lisée. Elle est signée par la mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, le président de la Chambre de commerce et d'industrie de la Rive-Sud, la présidente de la Conférence régionale des élus de Longueuil, le président et directeur général de Développement économique de Longueuil, le président du Centre local de développement et une des vice-rectrices de l'Université de Sherbrooke, qui a pignon sur rue en Montérégie.

Ils se plaignent du fait que depuis la construction du métro pour l'Expo 67, il y a 45 ans, toutes les lignes ont été prolongées, sauf celle qui se rend sur la Rive-Sud. «Chaque matin, des dizaines de milliers de travailleurs bravent les entraves à la circulation pour contribuer à faire tourner l'économie métropolitaine. Tous les jours, les marchandises de Montréal transitent par les ponts et la Rive-Sud en direction du sud du Québec, des États-Unis ou des Maritimes, écrivent-ils. Ce sont pourtant 85% des échanges commerciaux du Québec avec le reste du continent qui transitent par notre région.»

Le groupe s'inquiète de l'impact sur la circulation du remplacement du pont Champlain et des travaux majeurs au pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, qui doivent avoir lieu au cours des prochaines années.

«Prolonger le métro à Longueuil permettrait de régler les problèmes de congestion que nous connaissons déjà et qui n'iront qu'en s'aggravant», dit la lettre.

Au cabinet du ministre des Transports, on attend les conclusions du Bureau de projet de prolongement du métro, au printemps 2013, avant de prendre une décision. «Mais la porte et l'oreille du ministre restent toujours ouvertes», affirme son attaché de presse Yann Langlais-Plante.