Le vandalisme survenu dans la foulée de manifestations étudiantes a coûté près de 20 000$ au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) selon des chiffres préliminaires obtenus en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.

La majorité des actes de vandalisme et des méfaits commis sur des voitures de patrouille du SPVM ont été signalés entre le 21 et le 27 avril derniers.

Ces quelques jours ont été parmi les plus mouvementés de la grève étudiante déclenchée à la mi-février.

La tenue du Salon du Plan Nord, au Palais des congrès de Montréal, a été le prétexte d'une manifestation qui a vite tourné à l'émeute au centre-ville. Les jours suivants ont donné lieu à d'autres manifestations, d'abord dans le cadre du Salon du Plan Nord, puis du Jour de la Terre.

Des débordements sont aussi survenus en marge de négociations entre Québec et les associations étudiantes, entre le 23 et le 25 avril. La ministre de l'Éducation de l'époque, Line Beauchamp, avait réclamé une trêve pour la durée des pourparlers, ce qui avait soulevé l'ire de certains étudiants qui ont organisé une manifestation «contre la trêve» qui a vite dégénéré.

Le lendemain, la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) a été exclue de la table de discussions et les négociations ont été suspendues, ce qui a provoqué une autre manifestation d'étudiants en colère qui a mal tourné.

Pendant cette même période, des bombes fumigènes ont aussi été lancées dans le métro.

Entre le 16 mars et le 17 mai dernier, le SPVM rapporte du vandalisme sur 34 véhicules de patrouille au total. La facture totale se chiffre à 17 469$. Plus de la moitié des signalements concernent un pare-brise fracassé.

Dépenses au Ministère

La grève étudiante a aussi entraîné des dépenses imprévues au ministère de l'Éducation du Québec. Des documents, également obtenus en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, indiquent que le MELS a déboursé 9528$ entre le 1er février et le 17 mai 2012 pour l'embauche d'agents de sécurité.

De nombreuses manifestations ont été organisées devant les bureaux du Ministère. En mars, des manifestants ont aussi envahi les bureaux de l'ancienne ministre Line Beauchamp, et ont causé beaucoup de dommages.

Le remplacement de biens en raison de vandalisme a coûté 1018$. Il faut ajouter une facture de 3257$ pour les services de réparation et de nettoyage.

- Avec la collaboration de William Leclerc