Le gouvernement du Québec devrait encaisser dès cette année des recettes de 3 à 5 millions de dollars grâce à une entente conclue avec l'exploitant du pont, Concession A25, sur le partage des revenus.

> En graphique: fréquentation du pont de l'A25

Selon le président de cette société, Daniel Toutant, il n'a fallu que quatre ou cinq mois pour dépasser le seuil au-delà duquel le gouvernement du Québec touche la moitié de toutes les recettes du pont de l'A25, y compris les frais administratifs de 5$ par passage, contestés devant les tribunaux (voir autre texte). Le ministère des Transports du Québec (MTQ) a confirmé à La Presse que le seuil de partage des revenus serait dépassé, mais il soutient qu'il est prématuré de spéculer sur les sommes qu'encaissera le gouvernement. M. Toutant a aussi refusé d'avancer un chiffre, dans l'attente d'un rapport financier final de la société, qui ne sera terminé que dans quelques mois.

D'après le partenariat conclu en 2007, le seuil de revenus au-delà duquel Québec touche 50% des sommes perçues était fixé, pour la première année d'exploitation, à 8,7 millions en dollars de 2006, soit 9,7 millions en dollars de 2012. Les données sur la fréquentation du pont révèlent que, dès le premier mois complet d'exploitation, en juin 2011, Concession A25 a enregistré 800 000 transactions par mois, par paiement électronique ou par facture postale, à un tarif de 1,80$ ou de 2,40$ le passage, dans l'immense majorité des cas. Avec un débit quotidien de plus de 35 000 véhicules en moyenne depuis le début de mai, le système de péage de l'A25 devrait enregistrer plus de 1 million de transactions dans le mois courant pour des recettes de plus de 2 millions en péage seulement, sans les frais administratifs. Selon les calculs de La Presse, Concession A25 devrait toucher de 16,5 à 19 millions de dollars pour sa première année d'exploitation, qui s'est terminée le 21 mai (hier). Le total des revenus partagés à 50% entre Québec et son partenaire privé devait atteindre de 6 à 10 millions de dollars.