Le vérificateur général de la Ville de Montréal, Jacques Bergeron, a congédié un de ses principaux adjoints, le comptable Denis Tremblay.

On ignore les motifs de ce congédiement, qui a fait l'objet d'un avis favorable des services du capital humain et des affaires juridiques de la Ville. La nouvelle, annoncée par Radio-Canada en milieu de journée, a été confirmée au bureau du vérificateur général. Le congédiement a été ratifié par le comité exécutif aujourd'hui, à la demande du vérificateur lui-même, précise la porte-parole de l'administration Tremblay, Martine Painchaud. «C'est lui qui l'a embauché, c'est lui qui a signé le sommaire décisionnel, c'est lui qui l'a congédié», a-t-elle déclaré.

«Ce n'est pas une décision prise à la légère, ç'a été fait à la suite d'un processus rigoureux», a commenté le porte-parole du bureau du vérificateur général, Gilles Corriveau.

Denis Tremblay était à couteaux tirés avec son supérieur, Jacques Bergeron, depuis plusieurs mois. À la fin du mois de mars, il a porté plainte contre la Ville et le vérificateur général devant la Commission des relations du travail. Il contestait l'évaluation négative dont il a fait l'objet en 2011, qu'il considère comme une destitution déguisée, et une réduction de salaire qui lui aurait été imposée.

Dans une lettre diffusée par TVA Nouvelles en mars dernier, M. Tremblay demandait l'annulation de ces mesures et le retrait de deux lettres datées du 27 février et du 21 mars, portées à son dossier. Il réclamait d'être réintégré dans ses fonctions afin de «pouvoir les exercer en toute indépendance et sans contrainte». Enfin, il exigeait la compensation des dommages «tant matériels que moraux» qu'il affirme avoir subis dans cette affaire, ainsi que le remboursement des dépenses liées à son recours.

Son congédiement devrait être entériné la semaine prochaine par le conseil municipal. Le rapport annuel du vérificateur général devrait également être déposé.

M. Tremblay faisait l'objet d'une enquête interne de la Ville, depuis qu'on avait découvert qu'il avait accepté d'aller jouer au golf en août 2009 avec des dirigeants d'une entreprise qui a obtenu des contrats du bureau du vérificateur général. Selon M. Corriveau, son congédiement «n'a pas de lien avec cette affaire».