Un manifestant anti-capitaliste qui affirme avoir subi une triple fracture crânienne lors du défilé du 1er mai songe à porter plainte contre les autorités.

Gabriel Duchesneau, âgé de 29 ans, est actuellement hospitalisé.

Il affirme avoir été poussé contre le sol et roué de coups par des policiers, mardi dernier, alors qu'il participait à une manifestation anti-capitaliste qui a tourné au vinaigre.

«La police est arrivée par l'arrière après avoir lancé des bombes sonores. J'essayais de m'enfuir, je me disais qu'il se passait quelque chose de pas correct», a-t-il relaté à La Presse.

«Mais il y avait trop de monde "en bouchon" pour essayer de partir. Quand je me suis tourné, l'anti-émeute m'avait rattrapé.»

Il soutient avoir été frappé à coups de matraque et de bouclier, même lorsqu'il était au sol.

Après les faits, il se serait levé. Il aurait été transporté à l'hôpital en ambulance quelque temps plus tard, lorsque des passantes ont réalisé son état.

Il affirme qu'une résonance magnétique a confirmé qu'un os de sa boîte crânienne aurait été fracturé en trois morceaux.

Options à l'étude

À présent, M. Duchesneau veut considérer toutes les avenues possibles pour porter plainte contre les autorités policières.

Il admet toutefois qu'il ne possède aucune information (numéro de matricule ou autre) sur les policiers au centre de l'affaire. Il a aussi admis qu'il ne saurait dire s'il s'agissait d'agents de la police de Montréal ou de la Sûreté du Québec.

Sur son compte Twitter, le SPVM a annoncé qu'il se penchait sur le cas de Gabriel Duchesneau.

«Nous prenons au sérieux la situation de Gabriel Duchesneau et enquêtons les faits et circonstances diffusés sur les réseaux sociaux», ont écrit les autorités.