L'administration Tremblay abandonne le gel d'embauche annoncé en septembre dernier. La Ville de Montréal conserve néanmoins son objectif de réduire le nombre d'employés, et demande à ses directeurs de s'engager par écrit à supprimer des postes.

Le 21 septembre 2011, le comité exécutif a imposé un gel d'embauche pour tout employé permanent ou même temporaire. Même les honoraires professionnels devaient être gelés. Cette mesure avait été mise en place pour assurer l'équilibre budgétaire en 2011. Le président du comité exécutif, Michael Applebaum, prévoyait ainsi abolir 1000 postes à la Ville.

Mercredi dernier, l'administration Tremblay a abandonné la mesure car le processus a été jugé trop lourd. Le directeur du service du capital humain, Jean-Yves Hinse, dit que la mesure a été levée en contrepartie d'un engagement de tous les directeurs de la Ville à sabrer leurs effectifs. «C'est un exercice serré», assure le responsable des ressources humaines de Montréal.

L'engagement à supprimer des postes ne signifie pas pour autant que le nombre d'employés à la Ville diminue. Dans le dernier budget, Montréal se targuait d'avoir aboli 310 postes, mais le même document précisait que 350 nouveaux postes avaient été créés durant la même période.

Jean-Yves Hinse explique que l'objectif de 1000 postes en moins ne tient pas compte des postes créés pour diriger de nouveaux projets qui nécessitent l'embauche d'employés.

La nouvelle formule permettra aux directeurs de créer plus facilement des postes, mais leur imposera tout de même de respecter des objectifs précis. Le responsable de la réduction des effectifs sera désormais le nouveau directeur général de la Ville, Guy Hébert, chargé de vérifier «unité par unité».

Trois semaines à peine après son adoption, le gel d'embauche avait déjà été passablement assoupli. L'ancien directeur général de la Ville Louis Roquet avait en effet autorisé le recrutement d'employés temporaires ou permanents afin de pourvoir des postes administratifs.