Aux prises avec d'importants dépassements de coûts dans le projet de réfection du restaurant Hélène-de-Champlain, la Société du parc Jean-Drapeau (SPJD) a licencié son directeur général, Christian Ouellet.

Cet ancien directeur général d'Union Montréal, parti du maire Tremblay, a été nommé directeur général de la Société du parc Jean-Drapeau en mars 2008. Son mandat de trois ans a été prolongé, mais le conseil d'administration de l'organisation paramunicipale a décidé d'y mettre fin le 30 mars dernier.

Il a été impossible de connaître les motifs de son renvoi. La SPJD n'a pas indiqué non plus si M. Ouellet touche une indemnité de départ.

Le cabinet du maire a refusé de se prononcer sur le licenciement, et a affirmé que la décision revenait au conseil d'administration de la Société. Les deux partis de l'opposition jugent toutefois que l'information doit être rendue publique, car la Ville est le principal bailleur de fonds de l'organisme. Or l'un de ses projets a connu d'importants ratés dernièrement.

«Avec les augmentations faramineuses du coût de la réfection du restaurant Hélène-de-Champlain, on se pose des questions sur la gestion de la Société Jean-Drapeau», a indiqué la chef de Vision Montréal, Louise Harel.

Ce projet devait coûter 7,3 millions, mais sa facture a été révisée à 16,4 millions à l'automne. Un partenaire privé devait en payer 4 millions, mais l'entente avec le restaurateur a été annulée en mars. La SPJD cherche depuis à réduire la facture des travaux qui ont explosé notamment en raison des frais plus élevés que prévu pour la décontamination du bâtiment isolé à l'amiante.

Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, croit toutefois que Christian Ouellet pourrait avoir commis une faute plus grave. Il avance que l'ancien directeur général se serait fait interdire de se présenter dans les bureaux de la SPJD. Une porte-parole, Nathalie Lessard, assure qu'il n'en est rien et que M. Ouellet est retourné après son licenciement récupérer ses effets personnels.

Son remplaçant n'est pas encore connu.