Ce n'est pas Dessau, mais le président d'élection et greffier de la Ville Yves Saindon qui aura la tâche de redessiner certains districts montréalais.

«C'est un pouvoir que les gens de Dessau n'ont pas», a insisté Pierre G. Laporte, porte-parole du bureau des élections de Montréal. Le contrat de 81 908$ obtenu par l'entreprise de génie-conseil, qui a notamment fait partie du consortium dans le contrat controversé des compteurs d'eau, «se limite à des services professionnels et technologiques», essentiellement la fourniture de logiciels géomatiques et de cartographie spécialisée.

Dessau, assure-t-on, a présenté la meilleure de trois offres et elle a été retenue par le comité de sélection. Le bureau de M. Saindon a fait cette précision mardi, après les sorties alarmées de l'opposition lundi soir à la séance du conseil municipal. Le contrat obtenu par Dessau pour la mise à jour de la carte électorale de Montréal a alors été dénoncé comme une «sous-traitance de la démocratie».

Rapport au président

En vue des élections de novembre 2013, la Ville est tenue par la loi d'analyser les limites des 58 districts de Montréal. Elle doit s'assurer que le nombre d'électeurs dans chaque district ne s'écarte pas de plus de 15% de la moyenne.

C'est cette tâche précise que le service de géomatique de Dessau est en train de réaliser, explique M. Laporte. Pourquoi ne pas l'avoir confiée au service de l'urbanisme de la Ville qui dispose d'un service qui porte le même nom? «Dans ce cas précis, ils ne savent pas faire ça, répond le porte-parole. Nous n'avons pas les logiciels nécessaires. Former notre personnel pour une opération qui ne revient qu'aux quatre ans, ça ne nous apparaît pas souhaitable.»

Par la suite, Dessau enverra un rapport au président d'élection qui décidera des modifications à apporter. «Ça peut consister en le déplacement des limites d'un, deux, trois coins de rue, dit M. Laporte. Il va sûrement y avoir quelques cas à gauche et à droite.»