Les chiffres du recensement de 2011 indiquent que la population de la région métropolitaine de Montréal n'a pas suivi le taux national de croissance du Canada au cours des derniers cinq ans, une période où le pays a sombré dans la pire situation économique depuis la Grande Dépression.

Statistique Canada a publié mercredi les premières données du recensement de 2011, qui démontrent que la population de ce que l'agence considère la région métropolitaine de recensement RMR) de Montréal a cependant augmenté de 5,2 pour cent depuis le recensement de 2006.

Durant la même période de cinq ans, la population nationale du Canada a augmenté de 5,9 pour cent, alors que la population du Québec a fait un bond de 4,7 pour cent.

Les régions métropolitaines de recensement ne correspondent pas aux frontières municipales telles qu'on les connaît. Dans la définition de Statistique Canada, une région métropolitaine est une région de plus de 100 000 habitants et dont le centre urbain comporte au moins 50 000 personnes. Les déplacements et d'autres facteurs sont aussi pris en compte pour déterminer ces régions métropolitaines de recensement. De cette façon, l'impact de la croissance des banlieues fait partie de l'analyse des données des plus grandes villes canadiennes.

Au moment de la réalisation du recensement en mai 2011, la population de la région métropolitaine de recensement de Montréal était de 3 824 221 comparativement à 3 635 556 en 2006. La population de la ville de Montréal était de 1 649 519 comparativement à 1 620 693 en 2006.

La population du Canada au moment du recensement de 2011 était de 33 476 688, a indiqué Statistique Canada.

Le recensement de Statistique Canada a lieu tous les cinq ans. L'information publiée mercredi est la première d'une série de données de recensement qui seront publiées périodiquement au cours des prochains mois. Les données démographiques à venir toucheront une multitude de sujets, dont l'âge, le sexe, l'état matrimonial, la langue, l'origine ethnique, l'éducation et le revenu.

Dans l'ensemble du pays, le recensement de 2011 démontre que la population canadienne a connu la plus grande croissance de tous les pays du G8 au cours des cinq dernières années. Le Canada arrive devant les États-Unis (4,4 pour cent), le Royaume-Uni (3,5 pour cent), l'Italie (3,2 pour cent), la France (2,8 pour cent), la Russie (0,1 pour cent), le Japon (aucun changement) et l'Allemagne (qui a connu un recul de 0,8 pour cent).

Les provinces de l'Ouest, qui ont été moins malmenées par la récession, ont connu la plus forte croissance de la population. L'Alberta arrive en tête avec une croissance de 10,8 pour cent, suivi de la Colombie-Britannique (7,0 pour cent) et de la Saskatchewan (6,7 pour cent).

Le Manitoba est la seule province de l'Ouest dont la croissance se situe sous le taux national. Les autres provinces également dans cette situation sont l'Ontario (5,7), le Québec (4,7), l'Île-du-Prince-Édouard (3,2), le Nouveau-Brunswick (2,9), Terre-Neuve-et-Labrador (1,8) et la Nouvelle-Écosse (0,9).

Dans le Grand Nord, la population n'a pas connu de variation (0 pour cent) dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon, alors qu'elle a augmenté de 8,3 pour cent au Nunavut.

L'Ontario demeure la province la plus populeuse du Canada, avec une population de 12 851 821. La population des autres provinces et territoires se répartit ainsi: Québec, 7 903 001; Colombie-Britannique, 4 400 057; Alberta, 3 645 257; Manitoba, 1 208 268; Saskatchewan, 1 033 381; Nouvelle-Écosse, 921 727; Nouveau-Brunswick, 751 171; Terre-Neuve-et-Labrador, 514 536; Île-du-Prince-Édouard, 140 204; Territoires du Nord-Ouest, 41 462; Yukon, 33 897 et Nunavut, 31 906.