Après cinq ans d'âpres négociations, la Ville de Montréal a réussi à s'entendre avec ses 2400 pompiers.

Il a fallu un sprint de négociations entamé le 14 décembre dernier pour accoucher d'une entente de principe, qui a été annoncée jeudi matin. Le nouveau contrat collectif s'appliquera jusqu'au 31 décembre 2017 et sera présenté aux pompiers lors d'une assemblée spéciale d'information, qu'on espère tenir fin janvier.

Les directeurs syndicaux feront ensuite une tournée des casernes pour présenter l'entente, avant qu'un vote formel soit tenu en assemblée générale.

On en ignore les détails. «On en est encore à parapher certains textes, vous comprendrez que je réserve mes commentaires d'ici là puisque nous voulons d'abord présenter le tout à nos membres», a expliqué le président de l'Association des pompiers de Montréal, Ronald Martin.

«Discussions» à venir

L'administration Tremblay a réitéré à maintes reprises depuis des mois son intention d'obtenir des concessions au chapitre des régimes de retraite. Or, celles-ci n'étaient pas à l'ordre du jour des dernières négociations et feront l'objet de «discussions» ultérieures, a précisé M. Martin.

Le président de syndicat s'est dit «modérément satisfait» de l'issue de cette négociation, qu'il a qualifiée de «longue, ardue et même pénible». «Quand la Ville part avec un cadre financier, ça ne laisse pas libre cours à la négociation», plaide-t-il. Nouvellement assermenté en octobre 2011, l'exécutif dirigé par M. Martin s'était donné le mandat de régler le renouvellement de la convention en 100 jours, précise-t-il.

Claude Trudel, responsable de la sécurité publique au comité exécutif, a salué ce «développement très positif qui  permettra de favoriser des relations de travail plus harmonieuses et de maintenir l'excellent niveau de service offert quotidiennement par les pompiers». Le directeur du Service de sécurité incendie de Montréal, Serge Tremblay, a assuré de son côté que la priorité «a toujours été d'en arriver à une entente négociée».

Échue le 31 décembre 2006, la convention collective des pompiers a fait l'objet d'une demande d'arbitrage en 2008, qui a abouti à un règlement salarial partiel en 2010. L'arbitre leur avait accordé une hausse salariale de 4% pour les années 2007, 2008 et 2009. Le syndicat réclamait des hausses de 13,5%.

Le processus de médiation qui a été demandé par la suite a débouché sur une impasse en juin dernier. La grogne au sein des troupes avait conduit le président et le trésorier à l'époque, Perry Bisson et Ronald Martin, à remettre leur poste en jeu à mi-mandat. C'est finalement M. Martin qui a repris les rênes de l'exécutif syndical en octobre dernier.