Montréal accentue la pression sur les indignés occupant le square Victoria. Devant leur refus de partir, la Ville se dit maintenant prête à «prendre les mesures nécessaires» pour mettre fin à leur occupation.

Lundi soir, le maire Gérald Tremblay a invité les membres d'Occupons Montréal à «s'en aller la tête haute», estimant que les problèmes de sécurité étaient devenus trop importants. Il a alors refusé de lancer un ultimatum aux indignés.

Mais les indignés ont rejeté cette demande, se disant déterminés à rester dans le square tout l'hiver. Le cabinet du maire hausse maintenant le ton. «La Ville va prendre les mesures nécessaires pour atteindre notre objectif, soit qu'ils quittent le square Victoria», a indiqué Darren Becker, attaché de presse de Gérald Tremblay. En plus des problèmes de sécurité soulignés au cours des derniers jours, la Ville se dit de plus en plus préoccupée par l'arrivée du temps froid.

Camp démantelé à Québec

Ce durcissement de ton survient au moment où la Ville de Québec démantèle le camp d'indignés sur son territoire. «Une place publique n'est pas un endroit approprié pour faire du camping, et ce, même si je suis favorable à la cause que les indignés défendent», a indiqué le maire Régis Labeaume.

Par ailleurs, des tensions font de plus en plus surface entre les membres d'Occupons Montréal. Les militants qui ont quitté le camp lundi ont indiqué aux médias que tout l'argent récolté par le mouvement depuis le début de l'occupation, plus de 10 000$, a été volé de la tente où il était entreposé. Des occupants toujours présents dans le camp ont par contre assuré que l'argent était toujours en leur possession. Ils ont toutefois été obligés de le placer à un nouvel endroit, sa cachette ayant été révélée.