La région métropolitaine vit, cette semaine, sa rentrée routière la plus nerveuse depuis des lustres. On a devancé, reporté ou annulé plusieurs chantiers afin de réduire les entraves à la circulation, mais les grands chantiers sont encore là: le rond-point Dorval, le pont Mercier, l'échangeur Saint-Pierre... Et la reconstruction de l'échangeur Turcot n'est même pas encore commencée.

Dans les circonstances, Montréal et ses banlieues n'ont jamais eu autant besoin des transports en commun. Ça tombe mal, car les réseaux de la métropole sont presque aussi congestionnés que ses routes. Une partie du métro fonctionne à plein rendement, les trains de banlieue aussi. Les grands projets de transports en commun - le train de l'Est et la voie réservée aux autobus du boulevard Pie-IX - sont tous à la traîne, et les nouvelles voitures du métro ne seront pas livrées avant 2014.

Il reste l'autobus. Il n'a pas le confort d'un train, ne va pas aussi vite que le métro. Il n'a pas l'aura du tramway moderne et n'aura jamais la grâce d'un trolley. Le bus n'est pas glamour. Il possède par contre une qualité que les autres n'ont pas: il peut circuler partout. Il suffit de lui faire un peu de place.

Le 25 août, le ministre des Transports du Québec, Sam Hamad, a annoncé l'aménagement de 40 km de voies réservées aux autobus d'ici un an. Or, ces mesures auront des effets très variables dans le territoire métropolitain. La Presse a examiné comment elles aideront - ou non - les transports en commun dans des territoires actuellement mal desservis: l'Ouest-de-l'Île, Repentigny et Châteauguay.