Après une édition difficile, l'an dernier, le Tour de l'Île a renoué avec son succès habituel, dimanche, accueillant quelque 25 000 cyclistes dans les rues de Montréal. Seul bémol: l'état de la chaussée laissait parfois à désirer.

Dimanche matin, la fébrilité était au rendez-vous à la ligne de départ, avenue Jeanne-Mance, en face du mont Royal. La directrice générale de Vélo Québec Événements, Joëlle Sévigny, regardait les cyclistes passer, satisfaite.

«C'est une journée parfaite, a-t-elle dit. Il fait 20 degrés et ce n'est pas trop ensoleillé. Bref, c'est beaucoup mieux que l'an dernier.» En 2010, il avait plu toute la journée et le mercure n'avait pas dépassé les 12 degrés, ce qui avait incité de nombreux cyclistes à abandonner.

Dimanche, les participants rencontrés à la ligne de départ comptaient bien terminer le parcours de cette 27e édition de l'évènement. Catherine, 8 ans, semblait déterminée à le faire, même s'il s'agissait de son tout premier Tour de l'Île. «Elle a reçu un nouveau vélo rose pour sa fête, le 19 mai, et elle est très excitée de s'en servir aujourd'hui», a dit sa mère, Julia Pavan.

Quelques mètres plus loin, Jean-Marc Pommier était déjà en sueur. Il traînait son fils de 2 ans dans un petit siège et sa fille de cinq ans dans une remorque installée à l'arrière de son vélo. «Dans les pentes, le poids se fait sentir», a-t-il convenu.

Cette année, les participants ont découvert l'ouest de la métropole. Le parcours -une boucle de 52 kilomètres- passait notamment par Notre-Dame-de-Grâce, Westmount, LaSalle, Verdun et le centre-ville. Comme à l'habitude, l'évènement a engendré des bouchons de circulation toute la journée.

Chaussée abîmée

Vers 10h30, les premiers cyclistes ont franchi la ligne d'arrivée dans le parc Jeanne-Mance. Vincent, 16 ans, est arrivé cinq minutes avant son père, Pierre Egesborg. «En trois ans, c'est la première fois qu'il est plus vite que moi», a souligné M. Egesborg.

Comment était le parcours? «Le circuit était bien, mais la chaussée était maganée, a dit Pierre Egesborg. À 30 km/h, ça paraît quand on roule dans une crevasse!»

Carole Lachapelle et Denis Beaulieu, qui ont complété le parcours en tandem, ont également déploré l'état des routes, particulièrement dans le secteur Lachine. «C'était assez rock'n'roll», a dit Denis Beaulieu, de Montréal. «Une chance que nous avons des pneus anticrevaison», a renchéri sa conjointe.

Lancement de la saison des festivals

Par ailleurs, le Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI) a profité du Tour de l'Île pour lancer la saison 2011-2012.

Le président du conseil d'administration de RÉMI, André Boisclair, a dévoilé les résultats d'une étude de la firme de consultants Secor sur les retombées économiques des évènements majeurs internationaux au Québec.

L'étude révèle qu'en 2010, les festivals et évènements ont ajouté 320,6 millions en valeur ajoutée au PIB de la province, créé 6323 emplois et 93,4 millions en recettes fiscales et parafiscales pour les deux paliers de gouvernement.

Plus de cinq millions de personnes prendront part à l'un ou l'autre des festivals cette année, dont 50 000 personnes provenant de l'extérieur de la province. «Ce sont des dollars neufs qui entrent dans l'économie du Québec», a souligné André Boisclair.  

Après une reprise, en 2010, l'industrie touristique québécoise s'apprête à connaître une autre bonne année, selon la ministre du Tourisme, Nicole Ménard.

«L'activité touristique au Québec devrait poursuivre sa croissance avec une augmentation anticipée de 3,7%", a-t-elle indiqué. Les recettes touristiques totales devraient franchir le cap des 11 milliards de dollars pour la première fois de l'histoire.

>> Visionnez la carte du Tour de l'île avec les rues fermées