Lors de son point de presse, le maire de Montréal a confirmé que la défunte firme de sécurité BCIA, qui surveillait sans contrat le quartier général de la police à la demande du chef du SPVM Yvan Delorme, avait bel et bien été visée par une enquête interne comme l'a écrit La Presse mardi.

«Quand on a appris qu'il (Yvan Delorme) avait donné ou continué de donner un contrat à BCIA, à ce moment-là on a vérifié certains faits administratifs et tout l'autre travail a été fait par la police de Montréal», a admis le maire.

Néanmoins, le maire continue de soutenir qu'il «n'y a jamais eu d'enquête ou de filature sur Yvan Delorme» ou «de mandat à quelque autorité compétente de vérifier le directeur Yvan Delorme».

Vaste enquête

Mardi, La Presse a révélé que l'ex-chef de police Yvan Delorme s'était retrouvé par ricochet dans la ligne de mire du service des enquêtes internes de Montréal, dirigé jusqu'à mardi par l'ex-contrôleur Pierre Reid, dans le cadre d'une vaste enquête portant à l'origine sur la firme BCIA. Les enquêteurs se sont penchés entre autres sur les liens de Delorme avec Luigi Coretti, patron de BCIA.

Ces faits se seraient produits dans les semaines qui ont précédé la démission-surprise d'Yvan Delorme, en mai 2010.

Selon nos sources, au moins une firme d'enquête privée a participé à cette investigation au cours de laquelle il y aurait eu recours à de la surveillance physique.

Le responsable des communications de la police de Montréal, Ian Lafrenière, nous a indiqué hier soir que le service des «affaires internes» du SPVM a mené effectivement une enquête sur BCIA. «Suite à cette enquête, nous avons changé de fournisseur», ajoute Ian Lafrenière. Mais il n'a pas voulu révéler les motifs qui ont enclenché cette enquête.