Même si Laval et Longueuil ne sont pas intéressés à augmenter la taxe sur l'immatriculation, le maire de Montréal, Gérald Tremblay, espère encore les convaincre de le faire.

La semaine dernière, le maire a annoncé qu'il allait augmenter cette taxe sur son territoire dès 2011. La hausse sera «inférieure à 50$» et servira à financer les investissements dans les transports en commun. Il avait manifesté son désir de voir toutes les villes de l'île l'imiter, de même que celles de la couronne nord et de la Rive-Sud.

Mais Laval que Longueuil refusent de taxer davantage leurs automobilistes par le truchement de l'immatriculation.

«C'est une réaction normale parce qu'on n'a pas encore expliqué à la Communauté métropolitaine de Montréal le but de cette mesure», a dit Gérald Tremblay, hier, lors d'un point de presse.

Le maire estime qu'il ne faut pas considérer cette taxe, imposée uniquement aux Montréalais, comme une injustice. «L'argent des Montréalais va servir à améliorer la qualité des services pour les Montréalais», a-t-il lancé avant d'énumérer tous les projets de transports en commun que son administration envisage de réaliser.

La Ville de Montréal a obtenu le droit de taxer la possession d'un véhicule grâce à la loi 22, adoptée en juin 2008. Elle peut le faire par le truchement de la Société de l'assurance automobile, qui délivre les plaques d'immatriculation sur la base de l'adresse de résidence des automobilistes.

Les autres villes de l'île ont demandé à Québec d'obtenir ce droit afin d'imiter Montréal, mais Laval et Longueuil ne vont pas entrer dans la danse.

«Non, on ne fera pas de demande comme ça parce que ce n'est pas équitable, a dit hier le maire de Laval, Gilles Vaillancourt. Laval préférerait que Québec hausse les taxes sur l'essence afin de financer les transports en commun.

Longueuil ne va pas non plus imiter Montréal, a indiqué hier la porte-parole de la mairesse, Catherine Bérubé.