Qui sont les personnes qui risquent le plus d'être victimes d'un crime violent à Montréal? Les enfants? Les personnes âgées? Non: ce sont les adolescents, selon une récente étude du Service de police de la Ville de Montréal.

Paradoxalement, les personnes âgées sont celles qui courent le moins de risque d'être agressées, mais celles qui ont le sentiment d'insécurité le plus prononcé, révèle l'étude.

Alors qu'elles représentent 3% des résidants de Montréal, 24% des victimes d'agressions sexuelles enregistrées par le SPVM sont des adolescentes, soit 8 fois leur poids démographique. De plus, les filles de 0 à 11 ans sont victimes de 13% des agressions sexuelles, soit deux fois plus que leur poids relatif dans la population.

Voies de faits

Chez les hommes, le risque d'être victime de voies de fait est plus élevé à l'adolescence.

«De façon générale, on observe une augmentation marquée de risques de victimisation à l'adolescence, puis une baisse progressive à partir de la mi-vingtaine. Pour les personnes âgées de plus de 65 ans, les risques sont très faibles», constatent dans leur étude les chercheurs du SPVM.

«Les études de victimologie nous sont très utiles pour trouver des pistes de prévention», a dit à La Presse le chef du Service du développement stratégique du SPVM, Jean-François Pelletier.