Le service de bracelets GPS destiné aux personnes vulnérables ne sera pas lancé avant d'avoir obtenu le sceau d'approbation du contentieux de la Ville de Montréal et des élus, a assuré le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Hier, La Presse a révélé que le SPVM avait conclu une «entente de partenariat» avec une entreprise privée, l'an dernier, en vue de commercialiser un service de bracelets GPS qui pourrait par exemple servir à retrouver rapidement une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer. Cette entente a toutefois été réalisée sans obtenir l'aval préalable des élus.

Le partenariat a été conclu avec E-FOR Technologies. L'entreprise de Pointe-Claire a été constituée en septembre 2009 spécifiquement pour sa collaboration avec la police de Montréal, a indiqué la directrice des communications de la firme. Aucun appel d'offres n'a alors été fait puisque le SPVM n'a pas investi de sommes dans le projet. «Ce qu'il faut retenir, c'est que c'est un partenariat qui a été fait pour explorer la technologie qu'ils avaient à nous offrir et cela, à coût zéro», a affirmé hier le directeur adjoint du SPVM, Réjean Toutant.

Selon M. Toutant, le SPVM a été contacté «autour de novembre 2009» par l'entreprise. Depuis, quelques employés ont travaillé sur le concept à temps partiel.

«Évidement, E-FOR savait depuis le début qu'il y avait des étapes à suivre pour évaluer l'aspect légal d'un futur contrat et également l'approbation d'un futur contrat par une résolution du comité exécutif. Le dossier est présentement devant le contentieux de la Ville; je peux vous garantir qu'il n'y aura pas de lancement officiel sans qu'il y ait eu une approbation des élus.»

Hier pourtant, le site web de E-FOR Technologies annonçait que le bracelet serait lancé à l'automne. La page internet indiquait que l'appareil baptisé «Alertis» permet de garder un lien permanent avec le centre d'urgence 911 du SPVM.

Selon le SPVM, la page internet a été mise en ligne hier sans son consentement. E-FOR aurait été avisé de retirer l'information du web.

La nature de l'entente de partenariat entre le SPVM et E-FOR technologies demeure également imprécise.

M. Toutant n'était pas en mesure de préciser si l'entente avait été verbale ou si un contrat écrit avait été signé, affirmant n'être responsable que du volet opérationnel du projet. Il n'a pas pu préciser le pourcentage que toucherait le SPVM dans la vente de chaque bracelet, ni l'ampleur des retombées économiques espérées. Selon M. Toutant, il y a 1800 disparitions de personnes vulnérables annuellement à Montréal.