Le métro de Montréal aurait été dans la ligne de mire du groupe de présumés terroristes arrêtés la semaine dernière en Ontario, selon Michel Juneau-Katsuya, ancien agent du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).

M. Juneau-Katsuya, aujourd'hui expert-conseil en évaluation et renseignement de sécurité, dit tenir cette information d'une source proche de l'enquête menée par la GRC et le SCRS.

«Ma source m'a dit qu'il y a eu des discussions dans le groupe sur la possibilité de faire un attentat dans le métro de Montréal», a-t-il indiqué.

Il ignore toutefois si les accusés prévoyaient toujours frapper le métro de Montréal au moment de leur arrestation. «L'endroit exact des attentats, sauf peut-être pour la colline parlementaire, ne semblait pas encore arrêté», souligne-t-il.

Isabelle Tremblay, porte-parole de la Société de transport de Montréal (STM), affirme que cette information est «sans fondement».

«On a vérifié avec toutes les autorités et il n'y a rien», a déclaré Mme Tremblay. Selon elle, la STM aurait été mise au courant le cas échéant, parce qu'elle est en communication avec tous les corps policiers - SPVM, SQ et GRC.

Michel Juneau-Katsuya estime qu'il n'est «pas anormal» que les dirigeants de la STM n'aient pas été avisés. «La GRC et le SCRS étaient en très bon contrôle de la situation, dit-il. Ils ont géré la situation pendant 12 mois de manière efficace.»

«Comme enquêteur, j'aurais attendu jusqu'à la dernière minute avant d'aviser les autorités. Ce sont des enquêtes très délicates, et on veut garder le strict minimum de personnes informées pour éviter les fuites.»

Selon M. Juneau-Katsuya, 350 attentats ont été perpétrés dans les métros de la planète depuis le 11-Septembre. Il estime que les transports en commun constituent une cible de choix, puisqu'ils sont très fréquentés et qu'il est facile de s'y introduire.