La chasse aux graffitis porte ses fruits, selon la Ville de Montréal. Les récidives sont en baisse grâce aux opérations de nettoyage mises en place depuis 2006. «La Ville est plus propre, plus belle, il y a moins de graffitis partout», croit Michael Applebaum, vice-président du comité exécutif et responsable des services aux citoyens.

«Cela fait cinq ans que l'on fait du nettoyage: en 2006, la récidive était de 50%, maintenant elle est de 15%. Il y a de moins en moins de récidives», s'est félicité hier M. Applebaum lors d'une démonstration de nettoyage de graffitis faite aux médias.

Toutefois, selon les chiffres du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), le nombre de graffitis signalés a augmenté de 1671 en 2006 à 1941 en 2010. Dans la même période, les arrestations ont elles aussi connu une hausse, de 223 à 380.

«C'est sûr qu'il y a des graffitis dans l'ensemble du territoire. Il y a une amélioration dans le centre-ville, mais cela se déplace: le Sud-Ouest, par exemple, est très touché», dit Raymond Carrier, responsable du dossier à la Ville.

Les ponts et autoroutes sont maintenant devenus des cibles prisées des graffiteurs.

Depuis cinq ans, 700 000 m2 de graffitis ont été nettoyés, selon la Ville. De nouvelles murales réservées aux graffitis autorisés ont vu le jour dans quatre arrondissements cette année. La Ville comme la STM ont investi 6 millions de dollars dans la lutte contre les graffitis cette année.

La politique de nettoyage de la Ville fait malgré tout ses preuves, croit M. Carrier. «Si on ne nettoyait pas, la rue Sainte-Catherine serait bombardée. Le visage du centre-ville a changé. Les 19 arrondissements essaient de donner ce service aux citoyens. Il ne faut pas se décourager», dit-il.