Le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, Yves Francoeur, invite le maire de Montréal à établir les besoins de la police avant de nommer le successeur d'Yvan Delorme à la tête du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Selon M. Francoeur, qui s'exprime dans une lettre publiée vendredi dans les journaux, il en va de la qualité de vie des Montréalais et de la nécessaire remise sur pied du SPVM qui, à son avis, a été victime de compressions budgétaires excessives au cours des dernières années.

M. Francoeur espère que la chasse aux revenus, que ce soit par une plus grande distribution de contraventions aux citoyens ou par la commercialisation du travail des policiers, ne soit plus au coeur de la gestion du SPVM. Il soutient que la police est un service public, pas une source de revenus.

Le chef syndical affirme que la passion des policiers du SPVM s'est effritée au cours des dernières années, particulièrement à la suite de décisions politiques douteuses qui ont soumis le travail policier à des considérations budgétaires. Il invitera donc la nouvelle direction à redonner aux policiers toute la reconnaissance et les moyens requis pour assurer le degré de sécurité publique auquel les citoyens ont droit.

Yves Francoeur ajoute qu'il existe des réalités propres à Montréal qui doivent de nouveau être au centre des préoccupations de la future direction du SPVM. Il fait référence aux problématiques sociales plus intenses et complexes à Montréal qu'ailleurs au Québec, avec lesquelles les policiers sont aux prises quotidiennement.

Le président de la Fraternité souhaite que le prochain directeur saura contenir l'omniprésence de la politique dans la planification et la gestion du SPVM et qui défendra les policiers auprès des élus plutôt que de leur imposer des décisions décrochées de la réalité du terrain, selon lui.